Christophe Mendy, un danseur boulonnais à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques
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A seulement 30 ans, le danseur Christophe Mendy ou Rys-K, son nom d’artiste, a déjà un CV bien rempli, avec, en point d’orgue, une participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques l’été dernier. Boulonnais depuis toujours, il a effectué toute sa scolarité à Boulogne-Billancourt : école Castéja, collège Jean-Renoir, puis lycée Jacques-Prévert, et a fréquenté les centres de loisirs avant d’y travailler comme animateur. Passionné de danse, il a commencé enfant en " copiant " son grand frère : " En 2012, après le bac, je me suis demandé pourquoi ne pas créer mon groupe de danse. Ainsi est né le groupe W.E. Crew ", dont les participations aux différentes éditions de la Fête de la musique ont enchanté les Boulonnais.
Après des études de comptabilité, il préfère devenir animateur dans les centres de loisirs de la Ville. Mais, en octobre 2022, il s’installe à Los Angeles afin de suivre un programme de certification au Millenium Dance Complex. De retour à Boulogne-Billancourt en août 2023, il réintègre la Ville en qualité de professeur de danse hip-hop pour les ateliers artistiques proposés chaque mercredi aux jeunes de 6 à 17 ans. Il intervient également dans les centres de loisirs sur la pause méridienne et sur les temps d’activités périscolaires (TAP). " Je travaille avec une soixantaine d’enfants lors des ateliers de danse et avec une centaine dans les centres de loisirs. Je souhaite transmettre à tous ces jeunes ce que j'ai appris lors de ma formation aux États-Unis. Quand j’étais petit, j’étais timide et réservé, et la danse m’a ouvert. Alors, si cela peut aussi aider certains enfants, j’aurai réussi ! "
Je souhaite transmettre à tous ces jeunes ce que j'ai appris lors de ma formation aux États-Unis
Un grand sentiment de fierté après la cérémonie des JO
En parallèle des cours donnés aux jeunes Boulonnais, Christophe poursuit sa carrière de danseur professionnel. Il parcourt tous les Zénith de France avec la troupe Gospel pour 100 voix. En février 2024, il passe une audition postée sur Instagram pour participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et danser sur un tableau de huit minutes appelé Synchronicité. Fin mars, il apprend qu'il fait partie des heureux danseurs retenus parmi 1 200 candidats. " Je travaillais en centre de loisirs lorsque je l’ai appris. J’ai crié "oh mon Dieu!”. Je ne suis pas de nature à stresser, mais j’ai quand même ressenti une grosse pression car plus d’un milliard de personnes allaient regarder, dit-il, fier de représenter la ville qui l’a vu grandir. J’étais heureux de l’emmener un peu avec moi aux JO, car je me sens bien à Boulogne-Billancourt. "
Dix jours de répétition avec les 270 autres danseurs ont suffi pour mettre au point le tableau. " Je suis passé par beaucoup d’émotions différentes, se souvient-il. De la pression avant, puis, sur le moment, un mélange de bonheur avec une sensation bizarre, car le public était loin de nous. Après, j’ai vécu un peu de frustration parce que certains pas n’étaient pas bien réalisés, mais j’ai quand même ressenti un grand sentiment d’invincibilité. "
Pour la suite, le danseur rêve déjà de participer aux cérémonies de Los Angeles en 2028, puis de 2030 dans les Alpes françaises. Même s’il n’exclut pas de vivre un jour aux États-Unis, Christophe entrevoit son avenir proche à Boulogne-Billancourt : " D’abord, parce que c’est ma ville, les quartiers sont sympas et proches de tout. Mais aussi parce que la plupart des studios de hip-hop sont dans l’est de Paris ; or, Boulogne-Billancourt bénéficie d’un emplacement stratégique pour développer la danse urbaine dans l’Ouest parisien. "