Social-écologie

La municipalité a annoncé brutalement que le prochain conseil municipal décidera de la fermeture de la patinoire. Sans concertation, sans piste de réflexion sur la gestion de l’équipement, sans débat préalable. C’est ce qu’on appelle le fait du prince, un mode de gestion dont Boulogne commence à être coutumière : le TOP, Benais, aujourd’hui la patinoire. Pourtant, le plan de sobriété énergétique voté en décembre 2022 précise que l’eau des bassins de la piscine est chauffée à 100% par l’énergie provenant du refroidissement de la patinoire. Alors demain, c’est la piscine qu’on fermera sur l’autel de l’écologie, le nouvel argument municipal avancé pour justifier de la mauvaise gestion des deniers publics?

Le printemps est le moment redouté par les occupants de logements devant être détruits ou vendus, qui craignent d’être expulsés, sans solution autre que l’incitation de la préfecture d’avoir recours au 115! Agir pour réduire la multiplication des Airbnb, qui représentent autant de logements non louables à l’année, et construire des logements sociaux – auxquels plus de 60% des Boulonnais sont éligibles – sont des leviers pour remédier à la difficulté pour nombre d’entre nous à rester vivre dans notre ville. Aussi, nous serons toujours aux côtés de la ville pour ces projets justifiant une densification raisonnée.

Depuis la signature du protocole transactionnel d’accord entre Bouygues Immobilier, six associations d’environnement et la SPL Val-de-Seine Aménagement, dont la PDG est la 1re adjointe de Boulogne, divers articles de BBI montrent du doigt les défenseurs de l’environnement comme cause des maux de l’île Seguin. Or, ce protocole d’accord est la traduction de dispositions cruciales que le droit français permet : concertation, voies de recours et négociation sont des éléments incontournables de la démocratie. Elles permettent d’aboutir à un meilleur projet, dans l’intérêt général. Nul ne peut le regretter.

De budget en budget, notre ville octroie une subvention très généreuse aux Mets 92 (1,15 M€ chaque année depuis 2019), qui s’ajoute notamment à celle de GPSO. Mais, dans le contexte actuel, dépenser près de 80 M€ pour un équipement dédié à cette équipe en plein cœur de ville serait une folie! Nous y voyons une opportunité inédite d’exercice de démocratie participative avec les habitants du quartier concernés pour définir un nouveau projet pour la ville, s’intégrant bien dans cette zone urbaine, et nous serons prêts à y réfléchir avec tous.