Social-écologie

Le «  tout bagnole  » a encore de beaux jours devant lui à Boulogne. Certes, la ville est enfin passée à 30 km/h. Mais qui le sait et qui l’applique? Dans la réalité, le partage de la voirie reste une illusion : deux grands axes «  autoroute  », l’enfer des places Marcel-Sembat et Rhin-et-Danube, aucun vrai espace partagé, pas de zone piétonne, presque pas de pistes cyclables protégées, des camions de livraison partout, un Subb peu pratique et non électrifié… Le résultat de cette non-politique : Boulogne est une ville dangereuse pour les piétons et les cyclistes, polluée et bruyante. Quand la ville agira-t-elle?

La patinoire aurait dû ouvrir le 1er octobre, conformément à ce que le conseil municipal a voté en juin dernier en prolongeant de six mois la délégation de service public qui en permet l’exploitation jusqu’au 31 décembre 2024. C’est un rêve que des milliers de Boulonnais peuvent oublier. Les portes de la patinoire sont restées fermées et nul n’en profitera pendant les congés scolaires de fin d’année ou le week-end malgré les centaines de milliers d’euros payés par le contribuable à l’opérateur. Mais la forte mobilisation des Boulonnais rend encore possible le sauvetage de cet équipement emblématique.

Notre ville se pare de beaucoup d’atouts mais fait malheureusement montre d’un grand immobilisme. Quelques projets voient le jour dans le BBI mais nous tardons à en voir les réalisations : transformation du château Rothschild, réfection du marché Billancourt, terrain vague place Bir-Hakeim, déménagement du centre technique municipal… C’est vraiment dommage de ne pas pro!ter du peu d’espace qu’il nous reste pour des réalisations destinées aux Boulonnais : logements sociaux, espaces verts, équipements sportifs pour tous…, et, dans l’attente, de pro!ter de ces lieux avec des projets d’urbanisme transitoire. Bref : osons

Boulogne-Billancourt a vibré lors du passage de la flamme olympique et lors des trois marathons qui l’ont traversée. Nous garderons ces images de joie et de communion et le message que lorsque toutes les synergies convergent, nous faisons de grandes choses! Cet esprit ne doit pas être une parenthèse et nous faisons le vœu qu’il accompagne chacun de nous pour une belle année de réussites! En effet, notre ville mérite plus que jamais une politique sportive ambitieuse pour tous. En tant qu’élus, nous y défendrons toutes les pratiques. Excellente rentrée à tous!

La municipalité a annoncé brutalement que le prochain conseil municipal décidera de la fermeture de la patinoire. Sans concertation, sans piste de réflexion sur la gestion de l’équipement, sans débat préalable. C’est ce qu’on appelle le fait du prince, un mode de gestion dont Boulogne commence à être coutumière : le TOP, Benais, aujourd’hui la patinoire. Pourtant, le plan de sobriété énergétique voté en décembre 2022 précise que l’eau des bassins de la piscine est chauffée à 100% par l’énergie provenant du refroidissement de la patinoire. Alors demain, c’est la piscine qu’on fermera sur l’autel de l’écologie, le nouvel argument municipal avancé pour justifier de la mauvaise gestion des deniers publics?

Le printemps est le moment redouté par les occupants de logements devant être détruits ou vendus, qui craignent d’être expulsés, sans solution autre que l’incitation de la préfecture d’avoir recours au 115! Agir pour réduire la multiplication des Airbnb, qui représentent autant de logements non louables à l’année, et construire des logements sociaux – auxquels plus de 60% des Boulonnais sont éligibles – sont des leviers pour remédier à la difficulté pour nombre d’entre nous à rester vivre dans notre ville. Aussi, nous serons toujours aux côtés de la ville pour ces projets justifiant une densification raisonnée.

Depuis la signature du protocole transactionnel d’accord entre Bouygues Immobilier, six associations d’environnement et la SPL Val-de-Seine Aménagement, dont la PDG est la 1re adjointe de Boulogne, divers articles de BBI montrent du doigt les défenseurs de l’environnement comme cause des maux de l’île Seguin. Or, ce protocole d’accord est la traduction de dispositions cruciales que le droit français permet : concertation, voies de recours et négociation sont des éléments incontournables de la démocratie. Elles permettent d’aboutir à un meilleur projet, dans l’intérêt général. Nul ne peut le regretter.

De budget en budget, notre ville octroie une subvention très généreuse aux Mets 92 (1,15 M€ chaque année depuis 2019), qui s’ajoute notamment à celle de GPSO. Mais, dans le contexte actuel, dépenser près de 80 M€ pour un équipement dédié à cette équipe en plein cœur de ville serait une folie! Nous y voyons une opportunité inédite d’exercice de démocratie participative avec les habitants du quartier concernés pour définir un nouveau projet pour la ville, s’intégrant bien dans cette zone urbaine, et nous serons prêts à y réfléchir avec tous.