Les écologistes
Il y a un an, M. le maire annonçait 12 grands travaux d’aménagement de l’espace public. Certains ont été réalisés, la ville à 30 km/h; le stationnement payant des motos… D’autres semblent trainer, comme la lutte contre le bruit ou la réalisation de l’axe cyclable nord-sud. D’autres encore sont réinterprétés avec une ambition revue à la baisse, comme la conception d’îlots de fraîcheur, devenus de simples brumisateurs de rue. La palme revient au réaménagement de la route de la Reine avec une double voie cyclable, devenu « Concertation pour le réaménagement… ». Un changement de nom qui, espérons-le, ne préfigure pas l’enterrement du projet.
La mort du jeune cycliste de 27 ans, Paul, assassiné par un automobiliste le 15 octobre à Paris, a provoqué une onde de choc dans toute la France avec des centaines de rassemblements pour lui rendre hommage. À Boulogne, où le nombre de cyclistes réguliers augmente chaque jour, plus de 50 personnes se sont rassemblées pour dire stop à la violence motorisée. Notre ville est l’une des seules en Île-deFrance dont la note au classement des villes cyclables a baissé depuis 2019. Malgré plusieurs accidents mortels, les aménagements pour assurer une sécurité minimale des piétons et des cyclistes dans notre ville se font toujours attendre.
En mai 2023, notre maire annonce 12 grands projets pour 12 mois. Il s’engage à apaiser la ville: nuisances sonores, végétalisation, place du vélo, réaménagement de la place Marcel-Sembat, installation d’îlots de fraîcheur, notamment. Il est aussi annoncé une communication régulière sur l’état d’avancement. Mais les nouvelles se font rares et certains des projets ne semblent pas avoir avancé. À quand le prochain point d’avancement sur la lutte contre le bruit, le vélo, les îlots de fraîcheur ou le réaménagement tant attendu de la place Marcel-Sembat?
Depuis l’annonce par Monsieur le maire de sa décision de fermer la patinoire, la majorité municipale s’est heurtée à l’opposition de milliers de Boulonnais attachés à cet équipement. Affirmer qu’il n’y a pas d’alternative ne tient pas face à un collectif organisé qui a su s’entourer d’experts et propose aujourd’hui des solutions sérieuses et financées. Conscient de cela, le maire a décidé d’ignorer les propositions de l’association Patiner à Boulogne, malgré les multiples relances et la demande du sous-préfet. Le sujet ne doit pas interroger seulement les patineurs mais tous ceux et celles qui sont attaché·es à la démocratie.
On ferme la patinoire! L’annonce soulève un tollé. Les Indiens kogis de Colombie invités par le maire (BBI d’octobre 2023) et dont il semble être un adepte bienveillant, n’auraient pas procédé ainsi. Grands maîtres en démocratie participative, ils auraient consulté les Boulonnais pour trouver une solution collective et, surtout, accompagné la transition vers cette solution. Au lieu de cela, il assène une décision présentée comme inéluctable au regard des impératifs écologiques et financiers. Si notre maire était écologiste, notre ville aurait un autre visage
L’année 2023 a battu tous les records de chaleur de l’histoire. Les événements climatiques extrêmes, inondations et sécheresses, ont frappé toute la France et l’Europe. Pour y faire face, le Pacte Vert aura été l’avancée majeure du mandat européen. Aujourd’hui, il manque de financement, demain il risque tout simplement d’être supprimé par les coalitions de droite et d’extrême-droite au Parlement européen. Deux tiers des Français·es pensent que la lutte contre le dérèglement climatique doit être la priorité de l’Europe. Les élections du 9 juin sont plus importantes que jamais. Allons voter
Le Plan local d’urbanisme intercommunal, voté le 3 avril, est un document essentiel pour l’aménagement du territoire. Il analyse les risques qui pèsent sur les villes et les habitants des villes de GPSO. Boulogne, ville dense avec peu d’espaces verts, y apparaît particulièrement vulnérable au réchauffement climatique. Le développement d’ilots de chaleur menace de détériorer fortement notre qualité de vie. Il est urgent d’adapter notre ville à la hausse des températures et préserver notre qualité de vie. Végétalisons, désimperméabilisons, organisons les circulations d’eau, d’air…
Mardi 6 février, le grand auditorium de Landowski était bondé. Caroline Pultz et Corentin de Chatelperron rendaient compte de leur aventure biosphère, une expérience scientifique de survie low-tech et bas carbone dans un milieu désertique pendant près de quatre mois. Soutenus par notre ville, ils vont poursuivre l’expérience de vie low-tech et bas carbone en milieu urbain à Boulogne-Billancourt. Nous soutenons avec enthousiasme cette initiative de la municipalité, qui cherche à inventer ou redécouvrir de bonnes pratiques de modes de vie plus durables, compatibles avec la vie urbaine.