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Salon du Livre : Anne Berest enquête sur "La Carte postale"
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Le roman des origines
En début d’année 2003, une carte postale arrive au domicile de Lélia, la mère d’Anne Berest. Une photo de l’Opéra de Paris d’un côté, de l’autre, 4 prénoms, Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques. Elle la range bien vite, épouvantée : les quatre noms sont ceux de ses aïeux, tous les quatre déportés et morts à Auschwitz en 1942.
Quinze ans plus tard, Anne se lance, aux côtés de Lélia, dans une longue enquête pour faire surgir la vérité sur l’histoire de ses arrières grands-parents, nés Rabinovitch, et de sa grand-mère Myriam, sœur de Noémie et Jacques, et seule rescapée de la famille. De l’histoire familiale jaillit l’histoire de la shoah, ses fantômes, ses secrets, ses vies volées, le mal d’être survivant. Mais aussi une reconstruction necessaire.
Raconter cette histoire nous procure la sensation d’un devoir de transmission accompli.
Anne Berest s’est immergée dans une judéïté sur laquelle elle ne s’était pas interrogée auparavant, y gagnant de se sentir plus reliée à ses ancêtres. Le lecteur se voit servir une magnifique leçon d’histoire, doublée d’une quête initiatique menée cœur battant. "Roman familial magistral" pour le Figaro littéraire, le livre figure en bonne place depuis sa parution chez Grasset dans les classements des meilleures ventes, et a fait partie des dernières sélections des prix Renaudot, Goncourt, Fémina et Goncourt des Lycéens.
Anne Berest sera présente au Salon du Livre de Boulogne-Billancourt