Sport
Athlètes boulonnais : le confinement de Christophe Lavigne
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L'athlète handi-sport de l'ACBB Aviron Christophe Lavigne passe le confinement avec sa famille dans les Yvelines. Cette mesure a pris de cours le sportif, en pleine préparation des Jeux paralympiques de Tokyo. C'est l'occasion pour lui de profiter de ses proches, sans pour autant arrêter l'entraînement !
Préserver son niveau
Les règles de confinement ont contraint la pratique de l’aviron impossible. Mais Christophe Lavigne doit conserver son niveau en gardant une bonne forme physique pour la reprise sur l’eau. Alors l’athlète n’a pas le temps de se reposer : la Fédération Française d’Aviron (FFA) lui a communiqué un programme quotidien sur l’ergomètre.
J’en ai un chez moi, alors je peux pratiquer. Mais pour éviter de trop saturer, j’ai également du matériel de musculation pour des entraînements complémentaires. J’essaie de profiter de cette période de confinement pour travailler des choses que l’on fait moins habituellement.
En temps normal, le sportif envoie ses séances réalisées dans le cadre du programme à la FFA et à ses entraîneurs, afin qu'ils puissent effectuer un réel suivi de son niveau. Malgré les circonstances, cet accompagnement continue :
On fonctionne différemment, mais on ne travaille pas moins pour autant. L’objectif est de garder un volume de séances pour reprendre sur les bases d’entraînement lorsque nous aurons plus de visibilité sur le calendrier des compétitions.
Le report des Jeux paralympiques de Tokyo
Face à la crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus COVID-19, les Jeux paralympiques de Tokyo ont été reportés du 24 août au 5 septembre 2021.
La première réaction est la déception. Quand on a démarré la saison, j’avais coché le 30 août 2020 comme la date de la finale d’aviron handisport.
À l’issue des championnats de France d’aviron, qui auraient dû avoir lieu le week-end du 10 au 12 avril, la FFA devait annoncer le noms des athlètes sélectionnés pour la compétition. Christophe Lavigne devra donc patienter un an de plus — l’occasion de progresser davantage :
Même si aujourd’hui, je suis le mieux positionné, je n’ai pas de garantie pour les JO. Je me prépare pour être de plus en plus performant. Je ferai tout pour être dans le bateau l’année prochaine !
L’athlète peut compter sur le soutien de son employeur. Pour lui permettre de s’entraîner tous les jours, il lui a accordé un mi-temps depuis novembre 2019, tout en lui conservant son salaire d’origine, Son employeur est derrière lui et est prêt à le soutenir une année en plus.
J’avais mis de côté ma carrière professionnelle, mais aussi ma vie familiale. Etre handi-sportif demande énormément de temps. Il est important d’avoir un environnement qui me soutient. Si derrière, le contexte n’est pas favorable, ça peut être compliqué sur la durée. »
Les conseils de Christophe Lavigne
Le sportif essaye de vivre le plus normalement possible avec les contraintes imposées par le confinement et tient à s’imposer un réel rythme de vie.
Le confinement, ce n’est pas des vacances. Il faut se donner des objectifs et se faire un programme dans la journée lorsqu’on ne travaille pas. Gardez vos repères, pour ne pas être déboussolé et ne plus savoir quel jour on est. »
C’est aussi l’occasion de se refixer des objectifs, se remobiliser soi-même pour se redonner de nouvelles ambitions encore plus fortes : familiale, professionnelle ou même dans les loisirs. Et ce qui important, c’est de rester chez soi ! »