Culture, Arts, Danse
Le Ballet de l’Ouest Parisien s’avance sur les pointes
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Vous les avez peut-être aperçus sur la Grand-Place, où ils vous ont proposé, après la délicate période Covid, de renouer avec le plaisir des représentations artistiques. Ces danseurs sont ceux du Ballet de l’Ouest Parisien, une association boulonnaise dirigée par Alice Psaroudaki.
"PRENDRE LES ÉLÈVES DU CRR PAR LA MAIN"
Depuis son plus jeune âge, Alice Psaroudaki a la danse dans le sang. Devenue professionnelle peu après son 17e anniversaire, elle l’est restée… dix-sept ans. Son répertoire comprend la plupart des grands ballets classiques et des chorégraphes comme George Balanchine, Maurice Béjart, Michel Fokine, Rudolf Noureev… Aujourd’hui, la Boulonnaise souhaite transmettre le virus à de plus jeunes pousses :
J’avais besoin de combler un manque, celui de partager mes acquis et de construire des chorégraphies de A à Z
C’est pourquoi elle a créé, sur ses fonds propres, la compagnie de danse classique "Ballet 18.6" en 2015, devenue "Ballet de l’Ouest Parisien" trois ans plus tard. Domiciliée avenue André-Morizet, l’association réunit 10 à 12 danseurs, « tous intermittents du spectacle », indique sa directrice artistique. Plusieurs d’entre eux sont passés par le conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt, où Alice Psaroudaki intervient pour des ateliers :
C’est au sein du CRR qu’a germé l’idée de créer un ballet. Je voyais tous ces bons éléments qui ne savaient pas où aller à la fin de leur cursus… J’ai voulu les prendre par la main, développer quelque chose pour eux, autour d’eux, afin de le présenter au public , raconte-t-elle.
LES ARTISTES BOULONNAIS COMME SOURCE D’INSPIRATION
Les spectacles de la compagnie sont toujours grandement appréciés, partout où elle se produit. Pour imaginer de nouvelles chorégraphies, Alice Psaroudaki n’hésite pas à se rendre aux Portes ouvertes des ateliers d’artistes boulonnais. "J’aime bien inclure d’autres formes d’art dans mes spectacles. La sculpture et la peinture m’inspirent. J’ai notamment créé une pièce à partir d’un tableau de la peintre boulonnaise Sylvette Mageux", détaille-t-elle. Ce goût prononcé pour l’art donne un style presque néo-classique aux chorégraphies du Ballet de l’Ouest Parisien : "Mais c’est assumé. Notre place est un peu à part, on ne veut pas être rangés dans une case. " Pour faire découvrir cette patte unique à un public plus large,Alice Psaroudaki ne manque pas d’idées : " Pourquoi pas proposer des répétitions ouvertes au public, et suivies d’une séance de questions-réponses sur notre travail ?" Ni d’ambition : "Nous avons un rythme de 2-3 spectacles par an, mais on aimerait en faire plus." Si la compagnie peut compter sur le soutien de la Ville pour développer ses activités, elle continue de chercher de nouveaux partenaires. Et songe également à étoffer ses rangs avec le recrutement d’un(e) manager/attaché(e) de presse. Avis aux spécialistes : si vous n’avez jamais chaussé de pointes, il est toujours possible d’entrer dans la danse !