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Enzo Ceccaldi, joueur de l'ACBB, enseigne le volley-ball en Tanzanie
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Entre le confinement, qui a entraîné la fermeture du gymnase Couchot, et son départ début janvier pour Mwanza, la seconde ville de Tanzanie, dans le cadre de son stage de fin d'études pour valider son bachelor à la SMC (Sport Management School), Enzo Ceccaldi n'aura pu disputer qu'un match officiel cette saison avec l'ACBB Volley, le 10 janvier 2021. Mais le joueur, de retour en France le 1er juin, a hâte de repartir pour un nouveau cycle. Avec quatre entraînements par semaine, parfois suivis d'un kebab au four chez Sofra, et match le week-end.
Nous avons un groupe super même si, à cause de la situation sanitaire, je n'ai pas pu en profiter autant que prévu.
Résidant chez ses parents à Vélizy mais en partance pour une colocation "à Boulogne-Billancourt ou dans les environs" pour mieux suivre son MBA en management du sport, Enzo a rejoint l'ACBB en 2019 après des passages par Vélizy, Clamart et Sartrouville, également en Nationale 2. Il se confie :
Après le départ de Théo Garnon en centre de formation Paris Volley, je me suis proposé au coach et l'histoire a commencé.
Une mission humanitaire
Depuis le début de l’année, Enzo vit une expérience hors normes. Recruté au sein de l’ONG Sports Charity Mwanza, son quotidien s’écoule entre entraînement de volley-ball, formation, gestion du stock et logistique. Les terrains ne sont pas dans un état reluisant, les filets troués et les ballons manquent dans ce pays où 80% des moins de 25 ans sont au chômage. Mais le cœur y est. Et puis, le lac Victoria n’est pas loin, le parc national du Serengeti non plus, pour un safari photo...
S’il communique en anglais, Enzo prend des cours de swahili, l’une des langues officielles du pays, et partage une grande maison avec d’autres volontaires français et allemands. La température est chaude et humide et les rares pluies sont fortes. Enzo organise aussi, soutenu par son école, une cagnotte solidaire pour la construction d’un troisième centre sportif et communautaire en Tanzanie, utilisé à la fois par les écoles et les clubs. Il s’imagine d’ailleurs un avenir social :
Je rêverais de bosser dans une association qui encourage le développement du sport par l’inclusion.
Pas étonnant, tant le sport coule dans les veines de ce jeune homme loquace : son père est kinésithérapeute à la Fédération française de tennis, Enzo s’est occupé de la gestion des balles et des serviettes pour les joueurs deux ans de suite à Roland Garros, et sa grande sœur est event manager à Londres pour la NBA, le championnat de basket américain. Il conclut :
Jouer comme moi à Boulogne-Billancourt quand on aime le sport, ce n’est que du bonheur !