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Low-Tech Lab : "Je sens que Boulogne-Billancourt a un gros potentiel"
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Le Low-Tech Lab, fondé par Corentin de Chatelperron, est un laboratoire de recherches au service de la transition écologique. L’idée est de vivre mieux avec moins. En partenariat avec la Ville de Boulogne-Billancourt, l’association installera son nouveau laboratoire en 2021 dans l’ancienne école du Forum, au cœur du quartier du Pont-de-Sèvres. Il sera ouvert et servira d’espace d’expérimentation et de réalisation de solutions low-tech en milieu urbain.
Qu’y fera-t-on ? Développer l’énergie solaire, tester la culture hors sol ou l’hydroponie, privilégier le bois, recycler les batteries… La démarche s’inscrit dans la préservation des ressources naturelles à travers le recyclage d’objets et le réemploi de matériaux. Depuis 2016, Corentin de Chatelperron voyage autour du monde à la recherche de cette nouvelle ingéniosité déployée pour répondre aux besoins quotidiens.
La Covid-19 décale l’ouverture du Low Tech Lab Grand Paris-Boulogne-Billancourt. Comment le vivez-vous ?
Cela crée une frustration pour la vingtaine de bénévoles déjà engagés dans ce projet. Les locaux de l’ancienne école du Forum sont fermés pour des raisons sanitaires, mais je suis optimiste par nature. Je sens que Boulogne-Billancourt a un gros potentiel comme terrain d’expérimentation. Il existe une volonté de développer des projets positifs pour tous. Je remercie vraiment Pierre-Christophe Baguet de nous permettre de développer ce projet. C’est une vraie chance.
Selon vous, quand ouvrira le Low Tech Lab Grand Paris-Boulogne-Billancourt ?
Personne n’en sait rien précisément mais le mois de mars ne me paraît pas improbable.
Quels premiers projets souhaitez-vous voir sortir à Boulogne-Billancourt ?
Les premiers engagés boulonnais doivent fédérer une communauté plus importante et il leur reviendra de prioriser leurs actions. Même si je vais revenir de notre voyage avec une foule d’idées et de retours d’expérience !
Vous êtes en Amérique du Sud sur votre voilier-atelier Nomade des mers. Qu’y faites-vous ?
Un exemple, au Mexique nous avons rencontré une entreprise sociale Low Tech, "Eco Filtro", qui produit des filtres en céramique pour filtrer l’eau. Un mélange d’argile et de sciure permet de filtrer les bactéries et d’obtenir une eau potable. Avec les bénéfices, Eco Filtro offre des filtres aux plus défavorisés. Plus de 60 entreprises développent ce procédé dans 38 pays. Ces innovations peuvent changer le monde. Je multiplie ce type de rencontres.
Quel est votre programme d’ici à l’inauguration prévue en mars ?
Nous quittons le Mexique pour aller au Nicaragua et au Costa Rica afin de rencontrer d’autres acteurs de la Low Tech. Nous avons beaucoup à apprendre. Puis, le bateau restera au Panama avant de rentrer en France pour deux mois afin d’inaugurer et développer le Low Tech Lab Grand Paris-Boulogne-Billancourt. Je suis très impatient !