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Le triathlon, un sport pour tous avec l'ACBB

Le triathlon se pratique en famille, avec des amis, mais aussi de manière très assidue. Petit tour d’une discipline qui séduit de plus en plus de Boulonnais.

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À première vue, le triathlon, apparu lors des Olympiades américaines en 1904, ressemble aux Douze Travaux d’Hercule : 1500 mètres de natation, 40 kilomètres de vélo, 10 kilomètres de course à pied… Autant dire qu’il faut avoir le cœur bien accroché. Ils sont pourtant 270 (80% de Boulonnais), à avoir adhéré à la section triathlon de l’ACBB. Ils ont apprécié le discours des responsables du club qui les ont rassurés sur l’aisance d’un sport moins stakhanoviste que sa réputation le laisse craindre. Débutants, sportifs confirmés ou familles décontractées ont garni les rangs des triathlètes de la ville sous l’égide de six entraîneurs soigneusement choisis.

"On ne s’enfile pas les trois épreuves dans la foulée, on s’adapte aux terrains, aux niveaux. Le format n’est pas rigide", confirme Guillaume Contet, président du club depuis cinq ans et pratiquant assidu. Lui-même s’y adonne avec sa femme et ses enfants. Âgé de 43 ans, employé au journal Affiches parisiennes (publication d’informations juridiques créée en 1818), il s‘est installé à Boulogne-Billancourt en 2002.

Je jouais au foot, le plus souvent au sein de mon entreprise, mais après m’être blessé, je me suis mis à la course à pied. J’ai tout de suite vu que la Ville possédait de nombreux équipements sportifs de première main, à commencer par la piscine, et que l’ACBB offrait de nombreuses possibilités dont un club de triathlon.

"J’ai pris mon premier bulletin d’inscription en 2005 et, chez moi, tout le monde a suivi. Ce sport passionnant demande une adaptation à l’environnement. Il apprend l’organisation, il faut savoir gérer son matériel sans aide extérieure… J’admire notre champion du monde Vincent Luis, qui est venu voir nos jeunes à Boulogne-Billancourt, et témoigner sur son parcours."

"LA PISCINE EST VRAIMENT UN LIEU PHARE"

Les membres du club s’adonnent à la "swim-run", la natation en eau libre dans les rivières, les lacs ou la mer, participent aux escapades à l’étranger et au printemps dans le Sud, à Roquebrune-Cap-Martin. Les quais de Seine, le bois de Boulogne et les nombreux parcs de la ville, la piste toute récente du stade Alphonse-Le Gallo offrent de copieux terrains d’entraînement. L’ACBB Triathlon ne fournit pas les vélos, mais la logistique pour les transporter. "Le parc Rothschild constitue un espace ludique pour les enfants. Nous nous tournons beaucoup vers la jeunesse dès l’âge de 5 ans, les mini kids, commente Guillaume Contet. La piscine est vraiment un lieu phare. Elle nous donne une visibilité incroyable. Beaucoup viennent simplement nager et découvrent le triathlon." 

Il a plus d’un tour dans son sac. Il a cofondé l’application d’entraînement Fréquence Running et, pendant le confinement, a mis au point un programme d’entraînement à domicile, "Zwift". Il faut disposer d’un "home trainer", un appareil sur lequel vous connectez le vélo et réalisez un parcours virtuel. La plateforme Kinomap permet aussi d’effectuer des courses en vidéo. "L’hiver, nous emportons le vélo et le home trainer en haut des tribunes du stade Le Gallo. Nous sommes à l’abri, mais proches de la nuit et du froid. Et cela permet éventuellement d’enchaîner par la course à pied sur la piste", raconte le président. Le club entame un partenariat avec une association pour sportifs malvoyants, nourrit de nombreux projets destinés aux pratiquants de tous les niveaux. Le triathlon incarne bien ce que la ville offre à ses habitants : un réseau social d’amitiés fortes.