Environnement, Sport
Le retour de Jérôme Brisebourg
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Jérome Brisebourg et ses coéquipiers ont rallié le pôle Sud lundi 13 janvier à 21h16 heure locale (9h16 en France) ! L'équipe d'exploration a parcouru 655 kilomètres en 35 jours pour atteindre cet objectif, un rythme effréné dans des conditions climatiques compliquées. L'aventurier boulonnais devient ainsi le deuxième français à réaliser l'Explorers Grand Slam, qui consiste à gravir les sept plus hauts sommets de chaque continent et à se rendre aux deux pôles. Après le Kilimandjaro en 2004, l'Everest en 2011 et le pôle Nord en avril 2018, Jérome Brisebourg tient son nouvel exploit.
Heureux d'être au pôle Sud, un rêve de gosse ! Quelle émotion quand j'ai vu le pôle d'exhibition, avec tous les drapeaux, puis le pôle géographique. J'en ai pleuré sous mon masque. Heureux enfin de boucler le Grand slam, projet commencé en 2004 par l'ascension du Kilimandjaro.
Soutenu depuis le départ de cette expédition par la Ville de Boulogne-Billancourt, Jérôme Brisebourg est familier des réunions publiques de la Ville (conférence au PC course du Vendée Globe, à l’espace Landowski avec le skipper Stéphane Le Diraison sur les changements climatiques). L'explorateur boulonnais était de retour auprès de sa femme et de ses enfants à Boulogne-Billancourt pour son anniversaire le 20 janvier.
Des conditions extrêmes
Parti début décembre avec ses 3 coéquipiers (un Anglais, un Néo-Zélandais et un Estonien), l’aventurier boulonnais a affronté des températures allant jusqu’à -40 degrés et des vents dépassant les 100km/h. Le tout à ski (8 à 10 heures par jour) en tirant derrière lui une pulka de 90 kg, contenant tente d’expédition, nourriture lyophilisée, riz, beurre, combustible pour allumer le réchaud, moyens de télécommunication, etc.
La principale difficulté fût la météo qui restait très changeante. Ils ont pu se répérer grâce à leur boussole mais les fortes chutes de neige et le ciel couvert ont ralenti leur progression. À plusieurs reprises, la force des vents les a contraint à rester dans leur tente pour toute la journée. Ils en ont profité pour se reposer mais ont rapidement dû reprendre la route afin de récupérér des stocks de nourriture pour les 15 jours suivants, marchant parfois jusqu'à 13h par jour.
Objectif zéro déchet : attentif aux enjeux environnementaux et afin de compenser ses émissions de CO2, Jérôme Brisebourg s'est engagé à n’abandonner aucun déchet dans cette partie protégée du globe et à reverser un don à l’association Océans sans plastiques.