Hommage à l'ancien conseiller municipal Robert Créange

Né à Paris le 18 avril 1931 dans une famille juive, Robert Créange a 11 ans lorsqu’il assiste à l’arrestation de ses parents en juillet 1942, alors que la famille tente de passer en zone libre. En effet, son père, l’écrivain et militant Pierre Créange, est recherché par la police française et la Gestapo. Pierre et Raymonde Créange sont déportés à Drancy et meurent à Auschwitz.

Hommage à l'Amphithéâtre Landowski

La Ville a rendu le jeudi 23 décembre un dernier hommage à Robert Créange à l'Amphithéâtre Landowski. Ancien conseiller municipal, impliqué dans de nombreuses associations boulonnaises et dans son quartier du Pont-de-Sèvres, cet homme respecté, décédé le 19 Décembre, avait été Président puis secrétaire général de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) mais également membre de l'Association pour le souvenir des fusillés du Mont Valérien (Île-de-France).

Comme l'a rappelé le maire Pierre-Christophe Baguet, dans son discours, Robert Créange n'a eu de cesse d’œuvrer pour le devoir de mémoire et a "jusqu’aux toutes dernières semaines de sa vie, à sa manière et avec la force de son engagement inlassable, influencé les consciences boulonnaises et au-delà."

Le 15 Novembre dernier, Robert Créange avait passé la matinée à évoquer la Shoah avec les élèves du lycée Simone Veil.

Une vie engagée

Instituteur dans le Loir-et-Cher, professeur de collège au Niger puis dans les Hauts-de-Seine, Robert Créange s'engage dans le Parti communiste français dès 1953, tout en encadrant les centres de vacances du comité d’entreprise de Renault. Conseiller municipal de Boulogne-Billancourt entre 1983 et 1995, on lui doit notamment la plaque commémorative en hommage aux 24 fusillés et déportés de l’usine Renault pendant la Seconde Guerre mondiale, apposée sur l’ancienne place Nationale à Boulogne en 2015.

Le devoir de mémoire

Robert Créange était également très impliqué dans de nombreuses associations boulonnaises et dans son quartier du Pont de Sèvres. Président puis secrétaire général de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), membre de l'Association pour le souvenir des fusillés du Mont Valérien (Ile-de-France), il n'a cessé d’œuvrer pour le devoir de mémoire. Participant aux commémorations officielles et multipliant les interventions en direction des collégiens et lycéens et organisant de très nombreux déplacements dans les camps, il accompagna ainsi pas moins de 3.000 jeunes Boulonnais sur les chemins de cet épîsode de l'Histoire.

Témoin direct de la Seconde Guerre mondiale, il s’était encore rendu au lycée Simone-Veil il y a un mois pour échanger avec une classe de lycéens.

La ville de Boulogne-Billancourt lui rendra hommage le jeudi 23 décembre à 11h.