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Concours Made in 92 : Trois jeunes entreprises boulonnaises distinguées

Chaque année, Seine Ouest Entreprise et Emploi (SOEE) et Grand Paris Seine Ouest (GPSO) s’associent à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et au département des Hauts-de-Seine pour promouvoir l’esprit d’entreprendre et valoriser les initiatives innovantes en matière de création et de développement d’entreprise.

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Le concours Made in 92 permet de susciter des candidatures de jeunes pousses du département et de les faire bénéficier de dotations financières, de leur ouvrir des portes, de les faire connaître.
Pour cette édition, The Phone, GusNgo et Maison Sovage, trois startups boulonnaises, ont été distinguées lors de la demi-finale, le jeudi 19 septembre, en présence de Sandy Vétillart, adjointe au maire chargée des Affaires économiques.

Le concours Made in 92 comprend 10 prix dotés, distribués selon les catégories suivantes : le prix Santé, sport ou bien-être, le prix Tech for 92, le prix Création sociale et solidaire, le prix Croissance réussie et durable, le prix Transition énergétique, le prix Gastronomie, culture et tourisme. Et 4 prix spéciaux : le grand prix Made in 92, le prix du Public, le prix de l’Internaute, le prix Coup de cœur de l’entrepreneuriat féminin. 
Chaque territoire du département organise une demi-finale territoriale, distinguant des entreprises lauréates, qui participeront à la grande finale départementale en décembre.
Celle des villes de GPSO s’est déroulée le jeudi 19 septembre à Issy-les-Moulineaux. Ce soir-là, se sont affrontés 24 demi-finalistes retenus parmi près de 140 candidatures. Le jury a récompensé six startups dont trois boulonnaises illustrant l’innovation et l’excellence dans leurs domaines. La Ville confirme ainsi une fois de plus sa capacité à susciter la créativité entrepreneuriale et est donc bien représentée par ces futures pépites, qui défendront ses couleurs lors de la finale, en décembre, couvrant tout le département.

Prix Santé, sport et bien-être
The Phone, juste un téléphone

La startup The Phone répond à un enjeu crucial : éviter la surexposition des jeunes aux écrans. Avec son téléphone tactile aussi attrayant qu’un smartphone classique, mais sans accès à internet et, par conséquent, aux réseaux sociaux, The Phone protège les adolescents contre les risques de dépendance, de cyberharcèlement et de désinformation, à un coût accessible : 100 euros. En février 2023, le projet germe grâce à une maman, Maïlys Cantzler – déjà connue pour son application Lilote – et son fils aîné, Viktor Bach, qui ont constaté l’addiction du plus jeune de la famille, Tom, 12 ans, à son téléphone portable. Ils ont l’idée de créer un téléphone ne proposant que les fonctions d’appel et de SMS. Lors d’une discussion avec des amis, le fils de ces derniers, Marius Colomb, adhère immédiatement à l’idée et décide de se joindre à Viktor (qui passe son bac cette année !) et sa mère pour concrétiser le projet. Les trois associés déposent les statuts de l’entreprise en juin 2023. Marius explique : "Aujourd’hui, l’impact négatif des smartphones est scientifiquement prouvé. Un jeune de 14 ans passe en moyenne 4h13 par jour sur son téléphone. Notre cible première, ce sont les jeunes de 6e . Nous sommes une société à mission et la nôtre, c’est de sauver tous les enfants des dangers de la surconsommation d’écrans."  Avec des ventes ouvertes sur internet en mai dernier, le téléphone a été livré en septembre à près de 3 000 personnes. "L’objectif est d’apporter notre solution dans tous les collèges de France. Nous voulons passer autant que possible par les associations de parents d’élèves, pour pouvoir venir en parler lors de kermesses, par exemple, souligne Marius. Nous avons vendu plus de 40 téléphones à Boulogne-Billancourt. Nous pensons déjà à nous agrandir. Nous aimerions engager au moins six ou sept CDI d’ici à la fin 2025."  Ils ont également une portée internationale puisque le téléphone a déjà été vendu en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne, au Portugal, au Royaume-Uni, en Suisse et en Belgique. "Depuis qu’il a le téléphone, Tom, le fils de Maïlys, fait plus de sport, a un meilleur sommeil et de meilleures notes. Pour le moment, le retour des parents est très positif et les enfants se rendent compte que c’est un téléphone qui fait du bien" , conclut Marius, satisfait. 

Lauréat Prix Tech for 92
GusNGo, un fauteuil français révolutionnaire pour des personnes à mobilité réduite

La genèse du fauteuil "Gus" remonte à 2014. "À la suite d’un accident, mon beau-père, Pascal Malvezin, ne pouvait plus se déplacer seul à cause de ses douleurs à l’épaule, raconte Philippe Cardoso, cofondateur de GusNGo. Fauteuil manuel ou électrique, aucun ne correspondait. Il fallait déplacer tous les meubles de la maison afin de circuler. Une maison n’est jamais adaptée à l’utilisation d’un fauteuil roulant. Pascal et moi avons donc pensé à un fauteuil roulant adapté à la maison et à l’extérieur."  À partir de là, tout s’enchaîne pour l’ingénieux duo. Il improvise en adaptant un siège de tondeuse sur un gyropode. "Gus" est né, réponse au défi de la mobilité. La suite, ce sont des années de tests, en collaboration avec Jean-Marc Imbert, virtuose du spectacle équestre mais aussi ingénieur en électronique. L’idée suscite l’intérêt du personnel hospitalier et des patients… Aujourd’hui, ce gyropode électrique à station assise est une réussite. Maniable grâce à ses 63 cm de large, ses deux roues lui permettent de virer à 360°. Autonome jusqu’à 30 km et doté d’un système de protection antibascule et d’un SAV connecté, il permet de se déplacer sans aucun effort par le seul basculement corporel. De conception 100% française, il est fabriqué dans l’Allier à base d’éléments provenant majoritairement de distributeurs hexagonaux. D’ores et déjà, plus de 40 "Gus" ont été fabriqués et 50 sont en cours de production. En France, ils sont les seuls à occuper ce créneau commercial. "Nous proposons ce fauteuil de qualité au design intelligent pour que la mobilité ne soit plus un luxe, ni financier ni physique. Nous sommes fiers de le fabriquer en France et de le vendre à un prix accessible, car c’est dans notre ADN."

Prix Gastronomie, culture et tourisme
Maison Sovage, cocktails d’exception sans alcool

Emmanuelle Beck et Étienne Bodel, deux as du savoir-faire français, ont cofondé la Maison Sovage fin 2023. Ce couple d’épicuriens boulonnais a autofinancé son entreprise dédiée à la production de cocktails sans alcool. "Nous voulons nous faire plaisir, tout en nous faisant du bien, avec du bon, dans du beau et durable", assurent-ils. Attachés au "patrimoine français, à la gastronomie et au bien-être", ils ont créé une collection élégante et entièrement naturelle élaborée à partir d’ingrédients 100% bio et français. "Après deux années de recherche et développement, aux côtés de mixologues, ingénieurs agronomes et naturopathes, nous avons atteint les équilibres parfaits et peu sucrés. Notre collection est élaborée à partir de distillats et d’hydrolats de fleurs, d’aromates, d’épices et de fruits", détaillent-ils. Mis en flacons dans un atelier près de Cognac et ornés de leurs étiquettes imprimées à Beaune, leurs breuvages se nomment French Kiss, French Touch et French Cancan. Ce couple qui a trois enfants, heureux dans sa ville, salue "l’efficace soutien que nous apportent la Ville, ses élus et le Département dans la création de notre entreprise".
Déjà disponibles sur le site, les cocktails le sont à la Cave du Point-du-Jour à Boulogne-Billancourt, également à La Grande Épicerie et chez Lafayette Gourmet, à Paris, mais aussi chez des cavistes spécialisés, des traiteurs et, bientôt, sur des tables étoilées. La Maison Sovage entend bien conquérir les plus beaux lieux pour faire "trinquer" la France…