Sport
Claudine Chapuis, de l’ACBB Canoë-kayak, première diplômée en monitorat eau calme
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Elle a beau être d’une nature modeste, Claudine Chapuis l’avoue sans ambages: "Je suis polyglotte en kayak !" Il faut dire que la native de Bretagne pratique les sports de pagaie depuis quarante-cinq ans. Elle décline les disciplines sur tous les tons : course en ligne, randonnée en kayak de mer et en eau calme, paddle, wave-ski ou encore pagaie-fit. Comme si cela ne suffisait pas, pour mieux encadrer les 8-18 ans de l’ACBB le samedi après-midi et durant les vacances, elle a validé son diplôme de monitorat eau calme, devenant la première à l’obtenir. "Je me suis inscrite dès la création de ce diplôme, j’ai suivi la formation et obtenu l’examen", explique-t-elle simplement.
Originaire de Pontivy, dans le Morbihan, elle a rejoint l’ACBB en 1989, lorsque son métier à La Poste l’a menée en région parisienne. Elle s’installe dans la ville en 1994. Le kayak, Claudine Chapuis l’a découvert en Bretagne à 13 ans et il n’était pas question d’abandonner en changeant d’environnement. À l’ACBB, avec vue sur Seine, elle a étoffé son palmarès (vice-championne de France en K4 500 mètres en 1991, championne de France en K4 500 mètres l’année suivante, puis, chez les vétérans, de multiples titres de championne de France en K2 sur 500 et 5000 mètres, "je ne me souviens plus combien de fois !"), tout en s’occupant de la trésorerie. Membre du bureau depuis 2000, elle s’entraîne trois fois par semaine et, bénévolement, distille ses conseils aux jeunes.
Boulogne-Billancourt, j'y ai mes habitudes, j'apprécie de pouvoir tout y faire à pied ou à vélo.
Du haut de son expérience, elle a connu l’ACBB Canoë-kayak accolé à une péniche sous un pont de l’A13, « où nous nous partagions trois barges avec l’aviron », et le déménagement en 2006 sur le parc nautique de l’Île de Monsieur, « plus moderne, un espace gigantesque, avec des salles de musculation ». La passion du kayak, Claudine Chapuis, qui travaille depuis 2018 à la Caisse des dépôts, la partage aussi en famille. Son mari, Marc, rencontré sur l’eau, auto-entrepreneur à Boulogne, pratique la discipline en loisir. Leur fils Guillaume, 18 ans, en première année d’IUT de génie mécanique et productique au pôle universitaire de Nancy, défend les couleurs de l’ACBB, dont il est l’un des espoirs. Leur fille Hélène, 23 ans, a débuté en sixième ("elle n’a pas eu le choix", sourit Claudine) mais a vite arrêté.
Si elle a participé à une Coupe du monde biplace marathon en République tchèque en 1998, Claudine Chapuis n’a jamais gagné un sou avec le kayak. Mais tel n’est pas son objectif. Elle savoure sa vie équilibrée entre son travail, son sport, le plaisir de transmettre et sa vie boulonnaise. "J’y ai mes habitudes, j’apprécie de pouvoir tout y faire à pied ou à vélo." D’aussi loin qu’elle se souvienne, dès lors qu’elle a goûté aux joies du kayak au milieu des années 70, elle n’a jamais lâché les rames. "J’ai été moins présente au club quelques années après la naissance de mes enfants. Mais le kayak représente une grande partie de ma vie." On ne saurait mieux dire…