Avec le soutien de la Ville, l’institut médico-éducatif (IME) Solfège prépare son film de présentation

L’objectif du documentaire consiste à faire connaître l’institut médico-éducatif au grand public et à répondre globalement à toutes les interrogations autour de l’autisme, indique Virginie Machard, responsable de service à l’IME Solfège. La Ville participe à hauteur de 5.000 euros, soit la moitié du coût de la réalisation du film.

 Ce soutien financier s’inscrit dans le cadre du Prix Initiative Handicap, auquel l’IME Solfège s'est porté candidat en 2021. Le projet a retenu l’attention du jury, composé des membres du Conseil local du Handicap, qui a reconnu dans cette initiative un moyen de porter un regard nouveau sur l’autisme. Les images du film "L’IME Solfège, cœur de vie au cœur de la ville" ont été tournées du lundi 7 au mercredi 9 mars. Le montage final d’une vingtaine de minutes montre les activités dispensées à la fois dans l’établissement et à l’extérieur.

"Les apprentissages sont ici très spécifiques, précise Virginie Machard. Les 20 jeunes porteurs de troubles du spectre de l’autisme bénéficient d’un suivi personnalisé et d’un accompagnement quotidien assuré par 26 professionnels." Les scènes présentent ces éducateurs spécialisés, psychologues et psychomotriciens dans leur travail avec les adolescents. On y suit un petit groupe à la boulangerie, au cours d’ateliers inclusifs avec la classe Ulis du collège Landowski, puis la visite de lycéens de Notre-Dame. Des familles apportent également leur témoignage.

Chasser les clichés

Souvent, le handicap interpelle, peut faire peur, souligne Virginie Machard. À travers les médias et pour le grand public, l’autisme correspond à des individus au quotient intellectuel élevé, à l’enfermement et aux balancements incessants… Ce documentaire facilite la lecture des comportements des jeunes auprès du plus grand nombre et tente de chasser les clichés qui amènent à penser que l’IME fonctionne en vase clos.

La réalisation du film a été confiée aujournaliste Pascal Thoreau et au réalisateur Jean-Philippe Boisumeau, qui avaient déjà travaillé avec l’IME pour un clip sur la Covid-19. "C’est toujours touchant de voir l’attention et la bienveillance portées par les professionnels, confie Pascal Thoreau. Même s’ils sont formés, ils se réinventent chaque jour et s’adaptent à chaque adolescent. » Pas intrusifs, les cinéastes ont veillé à s’intégrer dans la dynamique des ateliers pour présenter avec sincérité un travail qui fait sens. Le documentaire doit être projeté dès le mois de mai auprès des nombreux partenaires de l’IME, notamment la mairie, ainsi que lors de la Nuit du Handicap.