Paroles de boulonnais
Hopen… Une famille boulonnaise au service de la musique
Nous nous sommes fait de nombreux amis. Boulogne-Billancourt est une ville idéale pour nous.
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Samedi 7 décembre. Il est 22h et plus de 300 personnes chantent en choeur avec le groupe Hopen dans l’église de l’Immaculée-Conception. Jeux de projecteurs, paroles diffusées sur écran géant, interactions continues avec le public, dont de nombreux enfants et adolescents… Un véritable show ! Sur scène, quatre frères. Antoine, 30 ans, à la guitare et au chant, Armand, 27 ans, aux claviers, Camille, 28 ans, le batteur, et Charles, 24 ans, leader vocal et guitariste. Depuis cinq ans, ces musiciens professionnels tournent dans toute la France pour des concerts attirant les foules. Baptisé Hopen, contraction de hope (espoir) et d’open (ouverture), leur groupe rencontre un succès croissant auprès de la communauté chrétienne, voire au-delà, grâce à leurs chansons donnant une image positive de l’Église.
En 2017, ils s’installent à Boulogne-Billancourt avec leurs épouses, tous sont aujourd’hui déjà papas ou en passe de l’être. "Nous avons emménagé ici suite à notre rencontre avec Michel Aupetit, alors évêque de Nanterre, raconte Camille. Il nous a félicités pour tout ce nous apportions et notre capacité à rassembler de plus en plus de jeunes. Il nous a proposé de nous installer dans la chapelle Saint-Pierre, rue du Point-du-Jour, pour y répéter." Deux ans après, les voilà en résidence à l’église de l’Immaculée-Conception où ils assurent l’accompagnement de la messe de 18h le dimanche et des soirées musicales chaque premier mercredi du mois. "Nous avons reçu un super accueil de la part des Boulonnais et du maire, s’enthousiasme Antoine, l’aîné. Nous nous sommes fait de nombreux amis. Boulogne-Billancourt est une ville idéale pour nous. Nos enfants s’y épanouissent, nos épouses ont très vite trouvé leur équilibre entre vie de famille et vie professionnelle."
Un héritage musical très large
Leur père a joué un rôle décisif dans leur vocation. "C’est un musicien passionné, confirme Armand. Dans notre maison, près de Rennes, nous avions accès à tous les instruments. Chacun a choisi le sien et nous sommes ensuite entrés en école de musique et au conservatoire." Ils plaquent leurs premiers accords sur des morceaux plutôt rock comme ceux de Toto ou de Phil Collins, mais aussi des gospels. "Notre héritage musical est très large, continue Charles, compositeur et parolier du groupe. Cela se ressent encore dans nos chansons aujourd’hui." Durant les années lycée, les frangins, devenus avignonnais entre-temps, enchaînent les concerts lors des fêtes d’école, des rassemblements scouts ou d’aumônerie, des soirées privées. Ils participent à des tremplins. "On jouait tout ce qui plaisait, raconte Antoine. Goldman, Johnny, Céline Dion…"
Croyants, les Auclair se mettent au service de leur paroisse. "Nous mélangions les musiques actuelles et les chants religieux, explique Charles. Mais nous voulions, et je pense que c’était nécessaire, composer de nouveaux chants chrétiens." En 2010, ils sont appelés à Lourdes pour le rassemblement des lycées. Leurs concerts devant 4 000 adolescents et leurs compositions sont un triomphe. Ils enregistrent un premier disque intitulé Frats, puis rencontrent Glorious, un groupe de louange plus expérimenté, et acceptent leur proposition de s’installer un an à Lyon. "Nous avons fait une pause dans nos études et nos emplois, dit Antoine. Nous donnions des cours de musique pour payer nos loyers."
Puis ils publient leur deuxième album, le premier sous le nom de Hopen, à 5 000 exemplaires. "Nous avons ensuite retrouvé le chemin de l’université ou de l’entreprise, précise Charles. Camille comme manager à l’Atelier des chefs, Antoine comme assistant RH chez Seb, Armand a repris ses études de droit et moi celles de communication graphique." Toutefois, à peine les instruments rangés, ils sont aussitôt sollicités de toutes parts. Après réflexion, ils décident de se lancer pour de bon dans la voie de la pop-louange. Leur rencontre avec le Pape François à Rome, fin 2015, les conforte dans leur choix. "Il nous a dit : de quoi avez-vous peur ? Lancez-vous. Vivez ! L’Église a besoin de vous." Ils créent Hopeteen, des concerts/prières dédiés aux ados, dont les premières éditions ont lieu à Boulogne-Billancourt, puis partent en tournée avec près de 60 dates par an. En France mais aussi en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique.
Jean-Sébastien Favard