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Ulambayar Nyamkhuu, ambassadrice de Mongolie et boulonnaise
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Nichée dans la tranquille avenue Robert-Schuman, la splendide demeure qui abrite l’ambassade de Mongolie respire la beauté des civilisations millénaires. C’est sous de très hauts plafonds, entourée de magnifiques peintures démesurées et de violons à deux cordes que travaille l’ambassadrice. Aussi raffinée que le lieu qu’elle habite.
"Je m’envole dans une heure pour le Botswana afin de participer à la 18e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, sourit la diplomate. Je représente mon pays auprès de l’Unesco, dont nous avons célébré en 2022 la 60e année de notre adhésion."
Native de la capitale Oulan-Bator, elle est l’avant-dernière d’une fratrie de sept enfants. Son père était militaire et sa mère aide-soignante dans une crèche. Bilingue mongol et russe à 12 ans, elle se passionne pour les langues et les civilisations. Très tôt, elle décide d’apprendre l’anglais et le français.
"À cette époque, la Mongolie commençait à s’ouvrir à l’international, poursuit l’ambassadrice. J’ai suivi des études en langues étrangères appliquées et un master en commerce international. J’ai consolidé mes connaissances sur la société française, fortifié mon français en lisant les grands auteurs, Hugo, Sand, Dumas. Je me suis vite intéressée à la culture et à l’histoire françaises."
Son cursus universitaire la conduira à Toulouse et Besançon. En 2006, elle découvre Boulogne-Billancourt lors d’un stage à l’ambassade. En 2010, elle réussit le concours d’entrée des Affaires étrangères. D’abord chargée de mission puis deuxième secrétaire d’ambassade entre 2014 et 2017, elle est nommée ambassadrice en 2021. Un poste délicat qui exige "de maîtriser les enjeux internationaux économiques et sociologiques. De connaître le pays dans lequel on exerce et de savoir mettre en place des projets."
"La France considère la Mongolie comme son partenaire privilégié en Asie"
Les contrées de la Mongolie, pays d’hospitalité et de culture nomade, fascinent. "Les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir connaître notre pays. La France considère la Mongolie comme son partenaire privilégié en Asie." Quand elle n’est pas en voyage, Ulambayar Nyamkhuu profite de la quiétude boulonnaise. Une ville qu’elle habite et affectionne depuis plus de dix ans.
"Je me réjouis chaque jour d’y résider!", s’exclame-t-elle. D’autant plus que cette diplomate est maman de trois enfants, âgés de 7 à 15 ans. "J’apprécie tous les services que propose la Ville aux familles, énumère-t-elle. Nous bénéficions d’infrastructures éducatives, sportives et culturelles de qualité. En outre, la Ville promeut régulièrement la culture étrangère auprès de ses habitants via diverses manifestations auxquelles la Mongolie a été associée grâce à la municipalité : le Salon du livre, la Fête de la musique ou encore le marché de Noël (…) Je remercie le maire et ses équipes, qui nous soutiennent quotidiennement afin de nous rendre la vie la meilleure possible."
Intarissable lorsqu’il s’agit d’évoquer sa commune de résidence, elle y apprécie la sécurité, la réactivité des services municipaux, la propreté des rues. Rien ne lui est inconnu, le musée des Années 30, la Maison de la Planète, le Carré Belle-feuille, la Seine Musicale.
"Je suis notamment séduite par la modernité de l’urbanisation réalisée dans le quartier du Trapèze", précise-t-elle.
Si sa mission la conduit à multiplier voyages et rendez-vous, l’ambassadrice ne manque jamais de s’investir à Boulogne-Billancourt. Lors des Journées du patrimoine, elle ouvre chaque année les portes de cette résidence mythique. Une façon de partager un coin de chez elle, la Mongolie, "pays de l’éternel ciel bleu".