Le meilleur chef charcutier-traiteur de France est Boulonnais

Si vous êtes un(e) habitué(e) des concours de cuisine du petit écran, c’est exactement le style d’épreuve à laquelle a participé le charcutier-traiteur boulonnais Kévin Galarme, fin septembre. "Pendant trois jours, douze finalistes nationaux, dont je faisais partie, ont travaillé sur cinq recettes, des “classiques” du charcutier, indique-t-il. Nous devions transformer la matière brute en produit final afin de le présenter à un jury de professionnels." Car c’est bien ce qui différencie un boucher d’un charcutier : le premier vend de la viande crue, quand le second la transforme en produits cuisinés. Dans cet exercice, le commerçant de la rue du Point-du-Jour s’est particulièrement distingué, au point de se voir attribuer le titre de meilleur chef charcutier-traiteur de France, deux ans après avoir atteint la finale du concours "Un des meilleurs ouvriers de France".
"C’est une grande fierté, mais aussi le résultat de deux mois de préparation intense", confie le lauréat. Originaire de Lorraine, Kévin a rapidement su ce qu’il voulait faire de ses dix doigts : "À l’école, la seule matière dans laquelle j’étais doué, c’était le dessin. Je retrouve aujourd’hui cette fibre artistique dans mon métier", confie-t-il. S’il a probablement reçu les bons gènes de ses parents, qui tenaient une boutique de charcuterie dans la région de Nancy, Kévin s’est donné les moyens de réussir, en participant, notamment, à la finale des Meilleurs Apprentis de France en 2008. Il est alors repéré par un grand nom du métier, Pascal Joly (MOF), qui l’embauche dans la foulée. "J’ai passé mon brevet professionnel chez lui, en deux ans, et terminé major de ma promotion", explique-t-il. Voilà pour le CV, auquel on peut ajouter un passage chez Jean-François Deport, également Meilleur Ouvrier de France, à Châlons-en-Champagne.

La vitalité commerciale de la rue du Point-du-Jour

Notre charcutier a posé valises et couteaux à Boulogne-Billancourt en 2021. "C’est la conjoncture du Covid-19 et d’une opportunité,  celle de reprendre le fonds de commerce de Yannick Morcet, qui s’est présentée alors que mon épouse et moi cherchions un point de chute dans les Hauts-de-Seine depuis quelques années déjà. Et il n’y a pas à dire, Boulogne-Billancourt, c’est le top du 92  !"
Kévin et son épouse Cindy, qui tient la boutique avec lui, ont avant tout été séduits par le dynamisme du quartier : "Il n’y a qu’ici qu’on peut trouver un poissonnier, un boucher, un boulanger, un charcutier-traiteur et un fromager dans la même rue. Récemment, nous avons aussi vu arriver Peppe, une référence dans le monde de la pizza. Ça tire tout le monde vers le haut, c’est sympa".
Au-delà de la vitalité commerciale de la rue du Point-du-Jour, c’est aussi l’ambiance familiale de celle-ci qui a convaincu le couple de s’installer : "Pour notre fille de 17 mois, il y a tout à proximité, c’est parfait."
Voilà donc trois ans que Kévin et Cindy ravissent les papilles des Boulonnais, et cela ne semble pas près de s’arrêter : en top des ventes, le pâté en croûte et le cordon bleu sont très demandés. "Quand il n’y en a plus dans la vitrine, on se fait gronder", sourit le patron. D’ailleurs, un conseil pour déguster ces deux mets de la meilleure des façons ? "Nous préconisons de faire réchauffer les cordons bleus au four, à 160-180°, pour que la chapelure reste bien croustillante. Notre mousseline de patates douces au lait de coco fera un parfait accompagnement. Quant au pâté en croûte, il faut le sortir du frigo une vingtaine de minutes avant dégustation pour qu’il conserve toute sa saveur." À table !

Galarme Traiteur - 107, rue du Point-du-Jour