Education, Vie des quartiers
La belle histoire du lycée Jacques-Prévert
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L'inauguration du lycée en 1968, l’histoire d’une gardienne fidèle au poste de 1968 à 2006, un voyage en Andalousie en 1987, la création d’une classe opéra à la fin des années 1990, des documents, des témoignages, des photos… Tel un inventaire à la Prévert, l’ouvrage intitulé Quelques fragments de l’histoire du lycée Prévert à Boulogne (1968-2008) nous plonge, en 252 pages, dans la grande et la petite histoire de l’établissement scolaire. Les deux maîtresses d’ouvrage, aujourd’hui retraitées, Simone Perez, professeure de français-latin-grec, et Monique Gain, qui enseignait l’histoire-géographie, ont vu jaillir l’idée en pleine crise de la Covid. "Nous y pensions depuis des années, et le confinement a été le déclencheur", sourient-elles. Un an durant, essentiellement à deux mais aussi avec l’appui d’autres enseignants et d’anciens élèves, une équipe de huit personnes va s’atteler aux recherches. La collecte des "bulletins de rentrée" distribués par la documentaliste aux enseignants s’avère une source précieuse :
Nous avons retrouvé des numéros des années 1981 à 1995, dans lesquels figuraient des informations administratives, mais surtout l’évocation par des professeurs ou des élèves d’activités menées toute l’année scolaire, racontent les deux autrices.
Des journaux lycéens, une revue de poésie, des archives diverses et variées viennent compléter la liste. Illustré de dessins, de devoirs, de photos de lycéens, de professeurs, du personnel administratif, etc., cet ouvrage redonne vie à une époque. "Il ne s’agissait pas d’évoquer seulement la vie quotidienne, les programmes, les contrôles, les conseils de classe, les conseils d’administration, mais aussi de faire revivre ce territoire plus vivant qui englobe de multiples activités menées en classe par élèves et professeurs, dans un cadre interdisciplinaire ou expérimental", poursuivent-elles.
"Certains y ont fait toute leur carrière"
Le lycée Prévert est un lycée comme les autres, mais nous avons pourtant constaté que beaucoup d’enseignants y sont restés très longtemps. Certains y ont fait toute leur carrière, car ils s’y plaisaient.
À l’instar de Marie Derrien, gardienne du lycée de 1968 jusqu’à 2006, l’année de sa retraite ! En feuilletant ce recueil de souvenirs scolaires, le lecteur savoure cet héritage pédagogique et sociologique qu’ont souhaité apporter ces deux enseignantes aux acteurs et à leur descendance. Le bachelier 1969 de Prévert est aujourd’hui un homme de 70 ans. Sur la couverture, on peut lire une phrase du poète : "Le cinéma n’a jamais été muet, il avait tant de choses à dire" Monique et Simone aussi, et c’est tant mieux. Le duo a offert un exemplaire aux Archives municipales de la ville, où les Boulonnais peuvent le consulter.
Si vous retrouvez des documents d’époque sur le lycée Jacques-Prévert, n’hésitez pas à contacter l’association Les Amis de Prévert à l’adresse email suivante.